Le consortium HELVETAS/SNV, dans le cadre des actions de mise en œuvre du Programme d’Appui à la Promotion de l’Entrepreneuriat Agricole (PAPEA) financé par la coopération SUISSE(DDC), a organisé, du lundi 26 au 30 Avril 2021 à Bobo-Dioulasso, un atelier dans le but de mettre à la disposition des acteurs, les outils d’analyse du contexte et de l’élaboration des plans de plaidoyer.

les acteurs de l’atelier ont salué la mise en œuvre du Programme d’Appui à la Promotion de l’Entrepreneuriat Agricole
Au Burkina Faso, l’agriculture occupe une place importante dans l’économie nationale. Cependant, elle peut être optimisée par une augmentation de la productivité, une plus grande valorisation locales des produits agricoles, la levée des contraintes techniques et financières que rencontrent les entreprises agricoles, des revenus plus rémunérateurs et des emplois plus rentables pour les jeunes et les femmes. C’est dans cette optique que s’inscrit le Programme d’Appui à la Promotion de l’Entrepreneuriat Agricole (PAPEA) qui a pour objectif de développer l’entrepreneuriat agricole en vue de générer des revenus et créer des emplois décent au profit des populations rurales et péri-urbaines en particulier les jeunes, les femmes et les groupes vulnérables.

Le conseiller d’Affaires du PAPEA, Abdoul Kader Sawadogo: la méthodologie d’élaboration du plan de plaidoyer accompagnera les acteurs dans leur quête de développement agricole.
Selon le Conseiller d’Affaires du PAPEA, Abdoul Kader Sawadogo : « les acteurs méritent des accompagnements sur différent plan. Pour ce faire, la méthodologie de plaidoyer est nécessaire pour pouvoir bénéficier de certains avantages en matière agricole ». Il poursuit ses propos en faisant savoir qu’il est prévu une série d’actions pour aider les acteurs à définir, mettre en œuvre et faire le suivi de plans de plaidoyer autour des thématiques en lien avec la promotion de l’entrepreneuriat agricole et la création d’un environnement favorable à l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes. En effet, durant l’année 2020, le programme a facilité la mise en place d’au moins 16 clusters, la conduite des dialogues d’affaires et identifier de façon participative les contraintes systémiques qui entravent le développement des entreprises agricoles présentes dans le système de marchés ciblés par le PAPEA. Certaines contraintes peuvent faire l’objet de plaidoyer pour changer de façon durable l’environnement et les règles au profit des entreprises agricoles. « Il convient à présent de les analyser de façon plus approfondie et d’accompagner les acteurs à maitriser les techniques de conduite d’un processus de plaidoyer gagnant-gagnant », a affirmé Abdoul Kader Sawadogo.
Pour ce faire, six thématiques de plaidoyer ont été retenues au cours de cet atelier. Ce sont entre autres : « le plaidoyer pour la mise en place de la Contribution Forfaitaire Obligatoire(CFO) ; le plaidoyer pour la mobilisation de la finance des intrants de traitement des vergers ;l’intermédiation pour un appui et un accompagnement préférentiel pour les filières mangues et lait par les fonds nationaux au niveau régional ; le plaidoyer auprès de la mairie, du conseil régional et du gouvernorat pour l’acquisition de terrains pour usage collectif (centre de conditionnement et de traitement des déchets à base des peaux de mangue et déchets urbains) ; le plaidoyer pour la mise à disposition des acteurs de la filière volaille (grand marché de volaille y compris un site d’abattage) permanent dans la ville de Bobo-Dioulasso et le plaidoyer pour l’application stricte de la loi sur la règlementation de l’importation, la production et la distribution des provendes au Burkina Faso », a laissé entendre le Conseiller d’Affaires, Abdoul Kader Sawadogo.
A l’issu de cet atelier, les acteurs se réjouient de la formation reçue sur la question du plaidoyer. Ils comptent mettre ces théories en pratiques pour que le secteur de l’entrepreneuriat agricole puisse être une réalité.
Seyba BONKOUNGOU